No Announcement posts

La dissolution
Armoiries
Le 13 décembre 1599, le Prince-évêque Ernest de Bavière confirme l’institution, les statuts et les privilèges de la compagnie des Arbalétriers.
Il accorde aussi à la même compagnie la jouissance et le profit de deux neffs (« barques ») marchandes, ainsi que le droit de prélever un impôt sur chaque ayme de cervoise.
Ce texte en rappelle un autre de 1501 (disparu), ce qui recule d’un siècle l’existence de la compagnie : sans toutefois préciser la date, un commentaire reporte l’origine de la gilde bien avant 1501.
Les Arbalétriers ne possèdent aucun acte antérieur à Ernest de Bavière, mais plusieurs de ce dernier et un de Ferdinand. Quatre d’entre eux établissent leurs droits et obligations.
Dans les premières années du dix-septième siècle, sous Ernest de Bavière, quelques conflits éclatèrent à propos des prérogatives de la gilde. Les magistrats de Visé devinrent hostiles à la compagnie : cela entraîna sa suppression le 3 décembre 1604.


Armoiries ornant la salle des fêtes des Arbalétriers réalisées par J. Ronday Jr.

Nef Marchande


Notices visétoises n°85-88 Mars-Décembre 2003.
Société royale archéo-Historique de Visé & de sa Région.

Hotel de ville avant 1914Dès 1501, un acte limitait le pouvoir de la gilde : il stipulait que le mayeur avait un droit de regard sur ses revenus.
L’acte cessatoire est motivé par les difficultés financières de la ville qui devait trouver des fonds pour relever ses murs et pour construire son hôtel de ville.
Celui-ci fut en effet construit en 1611 – 1614 par Mathieu Dossin, architecte & entrepreneur de renom.
La décision d’Ernest semble avoir été prise dans le seul souci de soulager les magistrats des avantages financiers qu’ils devaient verser à la compagnie.
Le fait que Maître Daniel Danneau, alors bourgmestre de Visé, était en même temps capitaine des Arquebusiers a-t-il joué un rôle ?
Cela est possible mais cette coïncidence ne peut permettre d’affirmer que des motifs politiques aient amené la dissolution des Arbalétriers.
L’acte cessatoire fut confirmé le 17 janvier 1605, et cela, malgré une supplique de la compagnie.

Le rétablissement

Ernest de Bavière

Cette dissolution fut de courte durée : la compagnie obtint son rétablissement le 4 juillet 1611 malgré l’opposition violente du magistrat qui considérait qu’une telle décision portait un grave préjudice aux intérêts de la ville.
Ernest de Bavière ne tint pas compte de cette intervention des autorités municipales. Néanmoins, il convoqua les deux parties et, le 11 août de la même année, il confirma sa décision première.
Ferdinand de Bavière, son successeur, suivit la même politique, et lors d’un passage à Visé, le 7 mai 1616, approuva les titres et privilèges des Arbalétriers.

Quelles étaient les ressources de la gilde?

  • le droit d’entrée,
  • les générosités magistrales,
  • les dons particuliers,
  • le profit d’un immeuble situé hors de la potice,(porte de Mouland)
  • deux barques marchandes qui reliaient Visé, lune à Liège, l’autre à Maestricht,
  • un impôt de deux boddregers,
  • une rente de la ville.

A cause du mauvais état de ses finances, la ville négligea pendant plusieurs années de verser les rentes qu’elle devait aux compagnies.


Ernest de Bavière, Prince –Evêque de Liège, 1581-1612

EnArmoirie de Fr. Ch. de Velbruck En 1682,
par suite des guerres et des malheurs de l’époque, Maximilien-Henri de Bavière supprima la pension accordée par la ville aux Arbalétriers et aux Arquebusiers.
Ce prince qui avait des tendances absolutistes, impose deux ans plus tard son fameux REGLEMENT qui supprime la plupart des prérogatives des 32 métiers de Liège.

Avant la construction de l’hôtel de ville la société avait son local dans une maison «tendante de la porte postiche à marcheit» maison acquise par la ville en 1570.
Elle la louait à un particulier et se réservait le «chafeur de desseur» (l’étage de dessus); plus tard, la compagnie siégera à l’hôtel de ville.

Actuellement, elle se réunit dans son local, lequel se complète d’un musée où sont exposées de nombreuses pièces rares et de grande valeur.


Maximilien Henri de Bavière, Prince –Evêque de Liège