En 1902, les Arbalétriers participèrent à la joyeuse entrée à Liège d’Albert et Elisabeth. En sa qualité de président d’honneur, le Prince apposa sa signature sur un parchemin.
Le 20 juillet 1905, eut lieu à Bruxelles un grand concours de drapeaux, joyaux et trésors des gildes. Les Visétois se classèrent premiers de Wallonie et seconds de Belgique.
1910. Sixième centenaire
-
- Edition d’une première « Notice Historique & Programme des Fêtes » par le notaire V. Horion.
- Au mois de juillet, les Arbalétriers « sortent » un nouveau livre d’or.
Voici la description dithyrambique qu’en écrivit un journal liégeois : Le petit populaire : « Nous avons vu des livres d’or d’une banalité désespérante, mais à côté de cela il en est qui sont véritablement des trésors artistiques. C’est le cas pour le livre d’or que la CRAAV a ouvert (…) C’est une vraie merveille et la vieille gilde peut se montrer fière de posséder un tel joyau dans sa collection déjà si bien fournie. Ce sera la perle de ses archives ….) on sent que les artistes ont été animés du souffle divin de l’inspiration, qu’ils ont fait leur œuvre avec amour, ans préoccupation du gain, avec le seul soucis de créer du beau, et du durable… »
- En août 1910, des festivités grandioses commémorèrent le six centième anniversaire de la
fondation de la gilde. Cent vingt-quatre sociétés, participèrent aux manifestations organisées à
cette occasion. - Des trains spéciaux étaient venus de Liège & de Maestricht et selon certains journaux, 15.000
personnes ont parcouru les rues de visé ce jour-là. - De nombreux concours furent organisés tels que les joyaux ; Bannières & drapeaux ; Fanions &
cartels ; Ensembles & costumes ; Trompettes, clairons, fifres & tambours ; Harmonies ;
Société la plus éloignée ; Société la plus nombreuse.
L’après-midi c’était le grand concours de tir à l’arbalète, suivi d’une grande fête vénitienne sur la
Meuse et pour clôturer en apothéose : un magnifique feu d’artifices..
Les manifestations marquant le 600ème anniversaire de la Compagnie ont rencontré un
Succès indéniable, en dépit d’un contexte local relativement peu favorable. Pour la
première fois, les Arbalétriers souhaitaient, lors d’une fête jubilaire, célébrer à la
fois leur ancienneté et la pérennité de la Société. Ils y ont réussi pleinement.
Extraits du Livre d’Or – La couverture
Extraits du Livre d’Or – Une page intérieure
1913.
Sortie à Malines.
1914.
Les 15 & 16 août, la ville est carrément mise à sac et incendiée. Près de 600 Visétois sont emmenés comme prisonniers dans les camps de basse-Saxe.
Grâce à la clairvoyance & à l’héroïsme de quelques membres, les archives, le collier du Roy, le livre d’or, la statue de Saint-Georges et les principales pièces du musée sont sauvés.
Certaines pièces sont cachées, d’autres sont acheminées en Hollande.
Malheureusement la cornette et les drapeaux sont détruits lors de l’incendie.
Plusieurs arbalétriers connurent une fin tragique cette année-là.
Extraits du livre d’or.
1920.
La Compagnie célèbre la Saint -Georges et assiste à la messe en corps & en costume.
1922.
Création de la société coopérative « Les anciens arbalétriers visétois »
Construction d’un local propre à la Compagnie.
L’ouverture de la salle, le 14 mai est une réussite, le nombre d’officiers en grande tenue est considérablement augmenté.
1925..
Arthur Delgoffe est nommé membre d’honneur en remerciement pour sa participation à la réalisation du livre d’or de 1910.
1928.
Un comité de patronage prestigieux est constitué. Il comprend 20 membres dont le prince Henri de France qui rend visite aux arbalétriers de Visé.
1930.
Création de la masse, œuvre de l’antiquaire Alexandre Dethier.
1932.
Constitution de l’A.S.B.L. Anciens Arbalétriers Visétois qui selon les paroles du colonel en chef François Perot, son promoteur, « nous permettra de posséder légalement notre avoir, nos trésors, joyaux, collections, drapeaux etc…en même temps que de participer à la coopérative de la société du même nom. »
1936.
Une délégation de 23 membres de la « Gilde Souveraine de Saint-Georges » de Gand participe à notre Fête-Dieu.
1938.
- Création de la Fédération nationale des arbalétriers de Belgique. La gilde visétoise fait partie des
membres fondateurs. - Festivités jubilaires de la translation des reliques de Saint Hadelin à Visé (600 ans).
Une belle délégation de la Compagnie ouvre le cortège.
1939.
Le 23 avril, on fête la St-Georges. Ce sera la dernière manifestation avant la 2ème guerre mondiale.
1945.
Les activités reprennent en juillet.
1946.
Vrai re-démarrage de la gilde. Cortège impressionnant, ouvert par un corps de 16 tambourinaires complètement ré-équipés : tout est neuf et de bon goût, même les caisses et les colbacks en poil d’ours.
1948.
Création d’un Conseil général pour faire participer les plus jeunes aux activités et à la prise de décision. Le but est de resserrer les liens entre les membres des différentes sections.
1949.
A l’occasion des 50 ans de leur section,les Jeunes Bleus offrent un somptueux drapeau représentant : « Un arbalétrier du XIVème siècle, clamant la victoire sur les remparts de notre bonne ville, en brandissant son arme vers le ciel & en appelant le bon peuple aux joies & réjouissances
1956.
Première sortie dans le cortège du groupe des « Aspirants-majors » précédé de son propre drapeau et fermé par trois porteurs d’arbalètes.
1958.
Première sortie du peloton des Hallebardiers, mené par Martin Tossings.
Festivités du 650ème anniversaire...
Le souvenir des festivités qui marquèrent cette date reste gravé dans toutes les mémoires. Visé accueillit de nombreuses sociétés venues des quatre coins de la Belgique. Diverses personnalités rehaussèrent les manifestations de leur présence. S.M.Baudouin Ier Roi des Belges, invité d’honneur, assista à tous les défilés de l’après-midi.
Si nous omettons les différents détails de cette journée, nous signalerons néanmoins le beau geste des Arbalétriers à l’égard de la ville de Visé. Désireuse en effet de marquer à jamais cet anniversaire, la compagnie offrit à la cité qui l’a vue naître une réplique de son ancien perron.
« Le perron de Visé est un des plus anciens de la principauté de Liège, contemporain de celui de la Cité Ardente. Il figure sur des deniers, des monnaies, frappés à l’atelier monétaire de Visé entre 1154 et 1200.
Il est antérieur à ceux de Huy, de Maestricht, Saint-Trond, Thuin, Hasselt, Herve, Looz la ville, Verviers, Sart-les-Spa, cités par ordre d’ancienneté, et à celui de Stavelot, datant du dix-septième siècle. Plusieurs ont disparu, d’autres ont été remplacés, celui deLiège notamment, qui est l’œuvre de Jean Delcour.
C’est sous un chêne, en face du perron, que se rendait la justice : c’est devant lui que les décisions importantes étaient prises. C’était un signe de franchise et de liberté.
Edifié place du Marché, il y resta jusqu’en 1340, mais la construction d’un encloître au profit des chanoines du Chapitre de Saint Hadelin, comprenant les alentours de la Collégiale Saint-Hadelin, mais aussi la place du Marché, incita le pouvoir à transférer le perron approximativement à l’emplacement de l’hôtel de ville. Il y resta jusqu’en 1612.
Après la construction de la maison de ville, il fut quelque peu déplacé. En 1709, on le trouve au carrefour de la rue du Perron et de la rue Haute, à l’endroit dit « le tochet ». C’est là, que devenu fort vétuste, il disparut à la révolution de l789. Le nouveau perron est construit à l’emplacement du premier. Il reproduit les armoiries de la ville et celles des différentes compagnies visétoises. Dans les fondations, se trouve scellé un parchemin portant les signatures des dignitaires de la gilde.
Assiette commémorative créée en 1960
Le Perron en 1960
Le Roi Baudouin au balcon de notre local
1985. 675ème anniversaire.
Les Arbalétriers ont inauguré une stèle commémorative.
Il s’agit d’un bas-relief en bronze scellé dans la pierre.
Il représente, en avant- plan, un arbalétrier en armes et, en arrière-plan, la réplique fidèle d’une nef marchande d’époque.
Cette œuvre a été conçue et réalisée par le Colonel-Conservateur du musée : Joseph Ronday.
Ce modeste monument rappellera aux Visétois une franchise datant du XIVème siècle, accordant un droit de péage aux arbalétriers qui assuraient la protection des nefs transitant dans notre cité.
La section des « Moins de quarante » fit appel à un artiste peintre, le Dalhemois Jacques Donnay, pour réaliser une lithographie.
Celle-ci fut produite à 100 exemplaires numérotés, elle représente de manière allégorique les principaux édifices civils et religieux de Visé ainsi que Saint Georges et notre Compagnie.
Enfin, une assiette commémorative, peinte à la main, sur porcelaine de Saxe, fut aussi réalisée pour ce jubilé exceptionnel.
|
En haut à gauche : assiette commémorative créée en 1985
En haut à droite : la stèle
En bas à droite, détail de la stèle
En bas à gauche, la lithographie
Juin 1992.
L’Union Nationale des Arbalétriers de Belgique (UNAB) confie à la CRAAV l’organisation du
tir « Field Euro 92 ». Il s’agit du premier grand tournoi international de tir à l’arbalète – field,
une nouvelle discipline dont le succès va croissant (cf. section de tir).
Pays participants : Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Tchécoslovaquie..
Cibles « Field » |
Drapeaux des organisateurs |
Cette joute amicale fut un grand succès qui étendit le renom de notre compagnie jusque dans les anciens pays de l’Est.
Octobre 1997.
Un incendie d’origine inconnue détruisit complètement la salle des fêtes, et une partie des locaux. Le musée a été épargné. Toutes les pièces du musée ont été évacuées grâce à une longue chaîne humaine de membres et de Visétois qui se sont passé de mains en mains tous les objets qui font la fierté de notre patrimoine historique.
Avant l’incendie |
Local sinistré |
Cette tragédie n’a pas abattu le moral ni l’idéal des Confrères. Ceux-ci, tous ensemble, chacun suivant ses capacités, ont restauré l’immeuble et reconstruit un nouveau local plus complet et plus sûr. Ils ont aménagé un tout nouveau stand de tir, agrandi la salle du fond de cale et rénové le musée.
La reconstruction |
Nouvelles installations |
Tournés vers l’avenir les arbalétriers visétois continuent à respecter leurs anciennes coutumes tout en préparant déjà le 700ème anniversaire de la gilde. Rendez-vous en 2010 !
Juin 1998.
Renouant avec les traditions ancestrales, la Compagnie s’arrête, à la fête d’avril devant l’hôtel de ville pour y être reçue par les autorités communales : Cérémonie où, le Général-président, par un bref discours met ses troupes à la disposition du Bourgmestre, lequel, en gage de remerciement remettra les clefs de la ville à la Compagnie.
Les membres de la compagnie en grand uniforme se rendent à Gand.
Ils sont les hôtes de la « Grote Souvereine Hoofdgilde van den Edelen Ridder Sint Joris te Gent ».
Cette gilde dont les origines remontent au XIème siècle, fête le 500ème anniversaire d’un grand concours de tir à l’arbalète.
En effet en 1498 l’élite des milices communales des Pays-Bas et des pays voisins se sont mesurées lors d’un tournoi.
A cette occasion, un peloton de porteurs d’arbalètes fut constitué à titre d’essai pour enjoliver le cortège & en accentuer le caractère arbalétrier.
1999.
Le nouveau peloton est officialisé pour la St Georges,
Il comprend 12 membres effectifs et 8 réserves.
Un cadet précède la délégation