La fête Patronale se déroule le dimanche suivant le vingt-trois avril, et commence dès l’aube par une des coutumes les plus impressionnantes du folklore visétois. Il faut regretter pourtant qu’elle soit souvent totalement inconnue des étrangers: cela est dû à l’heure très matinale à laquelle elle a lieu.
Il s’agit du réveil : au lever du soleil, le corps des tambours traverse la ville d’un pas lent et cadencé. Inlassablement, nos tabeurs frappent leurs instruments dont le rythme martial rompt le silence de la nuit. Cette coutume symbolise l’appel aux armes et la vigilance des guetteurs : les roulements engendrent une impression envoûtante, ils apportent aux habitants une espèce de réconfort, rappelant le zèle des ancêtres jadis chargés de veiller à la sécurité de la ville. Visé tout entière retentit du bruit des pas et des tambours.
L’heure matinale n’empêche pas les visétois de se lever au passage des tambours. Se penchant à leurs fenêtres, ils manifestent leur sympathie aux Arbalétriers et leur signifient qu’ils ont bien accompli leur mission. La cité est prête à célébrer Saint Georges. La réunion au local a lieu traditionnellement à 8h45: un peu avant, les tambours traverseront la ville une seconde fois afin de convier les membres au rassemblement.
A l’heure prévue, le cortège se met en marche. Le Roy, le Général Président et les porteurs d’étendards se joindront à la compagnie au passage de celle-ci.
Après cette première promenade, la gilde réintégrera le quartier où elle attendra le moment d’assister à l’office religieux. La participation à cet office est sans conteste la cérémonie la plus belle et la plus caractéristique, tant par son originalité que par son caractère grandiose.
En cortège, les Arbalétriers se rendent à la Collégiale où une assistance nombreuse les attend. Tout est préparé pour leur arrivée. Lentement, les membres pénètrent dans l’église. Les officiers et les tambours occupent le choeur, les cadets et les aspirants, les premières rangées de chaises.
Une des nefs latérales est réservée à l’harmonie. L’allée centrale est tapissée de fleurs, la statue de Saint Georges, le Roy et leurs escortes respectives s’y installeront : un prie-Dieu est réservé au Roy.